Sommervieu et son patrimoine

Le grand Séminaire

Acquis en 1477 par l’évêque de Bayeux Louis d’Harcourt, le château de Sommervieu était devenu au XVIIIe siècle la principale résidence d’été des évêques. Depuis les années 1950, il ne reste rien de cette demeure dont la mention la plus ancienne date de 1371, si ce ne sont les douves carrées qui l’entouraient, creusées au XVIIIe siècle, et le portail d’entrée en fer forgé de la même époque et de facture admirable. Les communs, bâtiments des domestiques, ont toutefois en partie subsisté car c’est là que s’est installé, à partir de 1838 et sous l’invocation de Notre-Dame, le Grand Séminaire, lieu d’étude destiné à préparer les jeunes ecclésiastiques. L’évêque Louis François Robin (1836-1855) est à l’origine de cette fondation. Les bâtiments actuels sont en grande partie du milieu du XIXe siècle. De 1838 jusqu’à sa mort en 1851, l’architecte Edouard Le Forestier dresse les plans du corps de logis principal, du cloître et de la chapelle, mais il n’aura le temps de terminer que le logis. Le cloître restera inachevé et la construction de la chapelle ne débutera que l’année de sa mort sous la conduite du supérieur du séminaire Alexandre Noget-Lacour. Celui-ci va réaliser le réfectoire, la sacristie et plusieurs annexes, ainsi bien sûr que la grande chapelle néogothique achevée en 1891. Elle sera consacrée, comme l’indique une inscription, le 25 octobre 1862. En 1906, lors de la séparation de l’Église et de l’État, le séminaire de Sommervieu ferme définitivement ses portes.

 

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Église Saint-Pierre, XIIIe - XVIIIe siècles

Devenue propriété des évêques de Bayeux à la fin du Moyen Âge, l’église Saint-Pierre a probablement une origine mérovingienne. L’édifice présente un grand choeur gothique du XIIIe siècle terminé par un chevet plat percé de trois baies. Un portail muré sur la façade nord porte sur son tympan un trilobe évidé caractéristique du gothique normand. La nef datant du XIIe est dotée de deux chapelles latérales formant transept. Il y subsiste côté nord quelques modillons sculptés et un portail roman orné de zigzags. Le clocher-porche, de facture classique, porte la date de 1756.

 

DÉCORS DE ZIGZAGS
Les décors romans en Normandie sont largement constitués de motifs géométriques comme ces « zigzags », également nommés chevrons ou bâtons brisés. Ils sont utilisés aux XIe et XIIe siècles pour mettre en valeur un portail ou un arc en formant des archivoltes monumentales.

 

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Le château de Sommervieu

Le dessin du château est attribué à l’architecte local Jacques Moussard (1670-1750). La façade présente en effet un avant-corps central mettant en valeur une seule travée, un bandeau unique de séparation d’étage, des fenêtres au premier étage touchant la corniche et des allèges en pierre de taille formant une légère saillie. La partie sud du logis aurait été élevée au XVIIe puis agrandie en 1824. Côté jardin, le parc n’a pas échappé à la mode du XIXe siècle qui voit se développer les jardins paysagers dits « à l’anglaise ». Le jardin régulier dit « à la française », initialement dessiné au milieu du XVIIIe siècle, était composé de parterres géométriques, d’une cour bordée de douves dont ne subsiste aujourd’hui que le tracé, d’un canal et de nombreux arbres remarquables.

 

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Le château de La Réserve

Construite entre cour et jardin, cette élégante demeure de notable fut édifiée dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle et reflète le goût du confort de l’époque. La façade crépie aux petits galets donne sur un vaste jardin à l’anglaise entouré de fossés (creusés au XIXe siècle). Deux ailes de la même époque, modestes en proportion, mais d’une qualité architecturale certaine, entourent une cour s’ouvrant sur un herbage : remises, écuries, charreterie, abreuvoir. S’y ajoutent un four à pain (XVIIIe), ainsi qu’un colombier et une écurie à ânes (XIXe).

 

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